Ce calice de médiocre qualité appartenait à un prêtre du diocèse. L’histoire n’a pas retenu son nom. On sait seulement qu’il devait se cacher afin de célébrer la messe, allant clandestinement de ferme en ferme. Un jour, ce calice est tombé : il porte encore les marques de sa chute.
Voilà un beau symbole du passage.
Un jour, cet homme a été ordonné prêtre : il est passé dans l’ordre des prêtres. Jour de joie où le jeune prêtre arrive au terme d’une longue espérance. Devant lui, s’ouvre un avenir dont il ne connaît que les images projetées par le présent. Tout passage réalise une attente et lance vers un inconnu. Il livre à des lendemains insoupçonnés. Comme Abraham parti « sans savoir où il allait » (He 11,8), soutenu par une parole à laquelle il donnait sa confiance.
Puis notre prêtre est entré dans la tourmente, rejoint par des violences imprévues, happé par la contradiction entre un ministère à assurer et la nécessité d’échapper aux poursuites. Il n’y était pour rien. Le passage ne dépend pas entièrement de nous : une part de responsabilité nous en revient ; une autre part, souvent la plus grande, nous échappe et tombe brutalement sur nous. C’est, acculés par les Égyptiens, que les Hébreux se résolvent à passer la mer.
Ce mélange de volontaire et de subi est vrai pour chacun de nous. Pour ceux qui entrent dans la vie professionnelle et se retrouvent entraînés là où ils n’auraient pas voulu aller. Vrai pour la vie conjugale, pour l’avenir des enfants… Le passage nous dénude.
Le Christ lui-même a connu cette contradiction ; il se livre librement : « c’est de moi-même que je livre ma vie. » (Jn 10,18) Mais aussi : « Le Fils de l’homme aura à souffrir de ceux qui ont fait à Jean-Baptiste tout ce qu’ils ont voulu. » (Cf. Mt 17,12)
Entre les décisions volontaires et les vexations subies, ainsi que le montre la liturgie des Rameaux, comment effectuer un passage qui ne soit pas bloqué par des circonstances ? Une parole se lève : Debout ! Marche ! Pars ! Le vrai passage est celui de la Parole qui a confiance en nous. Notre foi lui répond. Tout passage vrai se tient dans un dialogue, dans une parole partagée jusqu’au dernier cri, jusqu’au dernier souffle.
Alors le passage avance dans la Parole écoutée, accueillie. Une parole vivifiante à boire, un calice où s’abreuver, pour désaltérer la soif de vivre. Le sang versé est en nous source de vie. « Nos pères buvaient à un rocher spirituel qui les accompagnait pendant le passage au désert et ce rocher, c’est le Christ. » (Cf. 1 Co 10,4)
Chants
Moment |
Cote |
Titre |
Paroles |
Musique |
Entrée |
Chantez Gloire |
C. Brasseur |
C. Brasseur |
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Pénitence |
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Psaume |
Ps 21 |
Psautier |
A. Dumont |
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Acclamation |
A 7 |
Gloire au Christ, Parole éternelle |
J. Servel |
Jef |
Pdt lecture de la Passion |
Voici notre Dieu n° 656 Cté de l’Emmanuel |
M. F. Penhard |
M. F. Penhard |
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P.U. |
Par Jésus-Christ, ton serviteur |
Bayard Liturgie |
Wackenheim |
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Offrande |
Morceau musical |
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Sanctus |
AL 197 |
Messe du Peuple de Dieu |
AELF |
C.E. Hauguel |
Anamnèse |
C246 |
Jésus Messie humilié |
Rimaud |
Berthier |
Doxologie |
simple |
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Agnus |
AL 597 |
Messe du Peuple de Dieu |
AELF |
C.E. Hauguel |
Communion |
Cruxem Tuam |
DP |
Atelier et Presse de Taizé |
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Fin |
Prêtre, prophète et roi |
Agape |
Agape |
Références bibliques : Jn 12, 12-16; Is 50, 4-7; Ps. 21; Ph 2, 6-11; Mc 14, 1-15, 47;
Référence des chants :