Frères et sœurs, en ce dimanche, les paroles de Jésus sont une déclaration d’amour. Vous les pauvres, je vous aime, dit Dieu. Vous qui avez faim maintenant, vous qui pleurez maintenant, je vous aime. Vous qui êtes moqués, injuriés, persécutés, humiliés à cause de votre foi chrétienne, je vous aime. Frères et sœurs, laissez-vous aimer par le Seigneur. Telle est l’invitation de la Parole de Dieu en ce dimanche. A ceux qu’il aime, le Seigneur fait quatre promesses de bonheur : la promesse du Royaume de Dieu, la promesse de la nourriture qui rassasie, la promesse du sourire et la promesse du ciel.
La promesse du Royaume. « Le Royaume de Dieu est à vous » dit Jésus. Quel est-il ce Royaume promis aux pauvres ? Il est l’amour de Dieu qui se fait proche en Jésus. Il est le Très-Haut qui s’est abaissé à la hauteur du plus petit. Il est la tendresse de Dieu qui a pris un visage humain. Il est Dieu qui s’est fait pauvre pour prendre la main des pauvres et les enrichir de son éternel Amour. Depuis le commencement les pauvres sont les préférés de Dieu, la foule des pauvres se pressent autour de lui et deviennent ses amis. Vous les pauvres, vous qui êtes à l’épreuve dans votre santé, dans votre famille, dans votre travail, laissez le Christ s’approcher de vous. Dieu aime aussi les riches, c’est vrai, mais ils ne se laissent pas aimer, ils sont remplis de leur ego, de leur moi-moi-moi, ils ne laissent pas de place à Dieu dans leur vie et dans leur cœur, quel malheur ! Vous les pauvres, ouvrez tout grand la porte au Christ, laissez-vous aimer par lui, « le Royaume de Dieu est à vous ».
Seconde promesse : « Vous serez rassasiés ». De quoi serons-nous rassasiés par le Seigneur ? De quelle faim parle Jésus ? Certes trop d’enfants meurent encore de faim aujourd’hui, ils sont les pauvres que Dieu aime. Mais l’homme ne se nourrit pas seulement de pain. Notre âme aussi a faim. Encore plus en ce temps d’épidémie du COVID qui blesse nos corps, mais qui atteint aussi nos âmes. Nous avons faim de confiance, nous avons faim de l’espérance que donne la foi. Osons dire à Dieu que nos âmes ont faim, lui seul peut les combler.
Nous ne sommes pas comme ces repus qui laissent mourir leur âme, quel malheur ! Un jour ils sentiront la faim de Dieu mais il sera trop tard. Vous qui avez faim maintenant, le Seigneur vous nourrit du pain de sa présence, de sa tendresse, de sa Parole et de son pain de vie. Heureux êtes-vous, vous serez rassasiés.
Troisième promesse : « Vous rirez ». A ceux qui pleurent maintenant, le Christ promet le sourire. Frères et sœurs, comme un papa ou une maman sont touchés par les pleurs de leur enfant, le Seigneur voit vos larmes et ces larmes lui fendent le cœur. Fixez les yeux sur lui, faites-lui confiance, il est là, laissez-vous consoler par Lui. Voyez aussi les anges qu’il envoie pour vous consoler. Que de fois j’ai vu le sourire illuminer vos visages lorsque l’infirmière est venue prendre soin de vous, lorsqu’un ami est venu vous rendre visite. Souvent un simple coup de téléphone ou un SMS nous redonne le sourire. Frères et sœurs, accueillez le sourire de Jésus qui vient vous visiter et offrez-lui le vôtre. Le sourire nous met du baume au cœur.
Quatrième promesse : « le ciel ». A ceux qui lui sont fidèles jusque dans l’épreuve Jésus promet la joie, la joie du ciel. « Je vous dis cela pour que vous ayez en vous ma joie » dit Jésus à ses amis. La joie d’aimer et d’être aimé.
Elle est belle, la déclaration d’amour de Dieu par la parole de Jésus ! Cette déclaration d’amour, quatre personnes vont la recevoir d’une manière particulière dans le sacrement des malades. L’onction de la consolation, le signe de la tendresse de Dieu, le sacrement du pardon de péchés, le don de la force pour lutter contre le mal et la souffrance. Le Seigneur se fait proche de chacun et chacune de vous, frères et sœurs. Redites-lui que vous l’aimez. Redites-lui que vous lui faites confiance. Je vous invite à répéter après moi cette simple prière de sainte Faustine : « Jésus, j’ai confiance en toi ». AMEN.