- Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus
Époque : 1873-1897 Pays : Lisieux, France
Qui est Thérèse de Lisieux ?
Vie et entrée au carmel
Thérèse Martin est une religieuse carmélite, plus connue sous le nom de Thérèse de Lisieux. Celle que l'on surnomme la "petite Thérèse" naît à Alençon le 2 janvier 1873. Ses parents, Louis et Zélie Martin, offrent à leurs neuf filles (quatre meurent en bas-âge) une éducation marquée par la foi et la piété. Âgée d'à peine quatre ans, Thérèse perd sa mère d'un cancer du sein. La famille déménage alors à Lisieux.
En 1882, sa soeur Pauline dont elle est très proche entre au carmel, un ordre fondé par Thérèse d'Avila au XVIe siècle. La même année, Thérèse tombe malade. Ce n'est qu'après avoir vu le sourire de la Vierge Marie qu'elle a recouvré la santé. À 14 ans, à la sortie d'une messe, Thérèse reçoit une révélation et souhaite entrer dans les ordres. Elle désire alors sauver des âmes.
Trop jeune pour entrer au carmel, elle demande l'intercession du pape lors d'un pèlerinage à Rome, qu'elle obtient. Le 9 avril 1888, Thérèse entre ainsi au carmel et prend le nom de Thérèse de l'Enfant Jésus et de la Sainte Face.
Maladie et mort
Dans la nuit du Vendredi Saint de 1896, Thérèse se met à cracher du sang. Elle est alors atteinte de la tuberculose et se sait condamnée. Pendant la dernière année de sa courte vie, Thérèse de Lisieux traverse, en plus de la maladie, les ténèbres de la foi. En effet, les doutes l'assaillent, elle se met à douter de l'existence de la vie éternelle. Pourtant, cette épreuve est l'occasion pour elle de prouver sa confiance absolue en Dieu. Elle s'éteint le 30 septembre 1897 à l'âge de 24 ans seulement.
Histoire d'une âme, ou la spiritualité de "la petite voie"
Dès 1894, Thérèse commence à écrire des petites pièces de théâtre, jouées par les soeurs lors de certaines fêtes religieuses, et des poèmes spirituels. À la demande de sa soeur Pauline, devenue mère Agnès, Thérèse entreprend ensuite la rédaction de ses souvenirs d'enfance et consigne ses pensées sur la vie religieuse.
À sa mort, mère Agnès rassemble les écrits de sa jeune soeur et les publie sous le titre Histoire d'une âme, un an jour pour jour après son décès. Dans cet écrit que Thérèse a rédigé par obéissance, elle donne un message très fort, simple mais particulièrement exigeant : la "voie d'enfance selon l'Évangile". Ce chemin, illuminé par un abandon plein d'espérance en la miséricorde d'un Dieu de Tendresse a éclairé et guidé d'innombrables personnes, enfermées dans le carcan du jansénisme ou d'une ascèse desséchante. En effet, Histoire d'une âme rencontre presque immédiatement après sa parution, le 30 septembre 1898, un accueil retentissant.
Thérèse de Lisieux y élabore un chemin vers la sainteté qui se réalise dans les actes les plus ordinaires du quotidien. Il s'agit d'une voie d'amour et de charité, résumée par cette parole : "Ma vocation, je l'ai enfin trouvée, ma vocation, c'est l'amour au coeur de l'Église ma Mère, je serai l'amour".
Pourquoi Thérèse de Lisieux est-elle reconnue sainte par l'Église ?
Le succès d'Histoire d'une âme est tel (à ce jour, il a été vendu à plus de 400 millions d'exemplaires) qu'une véritable dévotion à Thérèse de Lisieux se développe rapidement. Les témoignages de conversion et de guérison abondent et sa popularité grandit. Durant la Première Guerre mondiale, les demandes d'intercession auprès de la religieuse se multiplient ; le Sanctuaire de Lisieux devient un véritable lieu de pèlerinage (le deuxième le plus visité après Lourdes en France).
Sainte Thérèse de Lisieux est ainsi béatifiée le 19 avril 1923, puis canonisée le 17 mai 1925 par Pie XI. Elle est ensuite proclamée sainte patronne des missions en 1927 et Docteur de l'Église en 1997 par Jean-Paul II.
Quand Thérèse de Lisieux est-elle fêtée ?
Sainte Thérèse de l'Enfant Jésus est célébrée le 1er octobre.
Depuis 16 ans, le sanctuaire parisien Sainte-Thérèse organise, les sept jours précédant sa fête, la semaine thérésienne. Les liturgies, conférences, prières, spectacles, etc. représentent de multiples occasions de rendre hommage à celle qui, sans rien faire d'extraordinaire autre que d'aimer Dieu, est devenue l'une des plus grandes saintes des temps modernes.